Les apparitions de La Salette bien étranges et bouleversantes comme nous l’avons évoqué dans un dernier article sur ce blog capables de transformer des vies telles celles du capitaine Darreberg et de ses compagnons d’infortune capturés par les Allemands au cours de la première guerre mondiale. Celles de Fatima par leur perspicacité, leur clairvoyance témoignent pour un message qui a accompagné tout le siècle jusqu’à celles de Medjugorje, qui sont en voie de reconnaissance. Les éditeurs n’ont pas manqué l’étape pour se replonger et dynamiser le message de Fatima, message de conversion, d’avertissement au monde, sur les menaces qui pèsent sur lui.
Ainsi les éditions Chiré, qui après un livre sur La Salette, nous offrent cette fois une plongée spirituelle dans le message de Fatima.
Tout commence dans un village perdu des montagnes, comme les apprécie Marie, songeons à Lourdes, Fatima, Medjugorje, La Salette, qui jusqu'au début du XXe siècle, a l’immense honneur de n’avoir laissé aucune trace, même la plus petite dans l’histoire du pays. Un village agricole et pastoral au nord-est de Lisbonne, sans histoire, sans trace marquante. Si l’on excepte à 13 km de là une chapelle mariale « Terra de Santa Maria » datant de 1385. Pourtant dès 1917, il va marquer l’Europe, à chaque 13 du mois six mois de suite, car y apparait une "belle Dame" apparaît à trois enfants, Lucie dos Santos, François Marto et Jacinthe Marto, leur demandant de revenir six fois de suite au même lieu, le 13 de chaque mois. Le coeur du message est déjà très important, le point culminant fut pour les autres personnes celles qui ne voyaient pas la Dame, les 70 000 personnes qui viennent sous la pluie voir le 13 octobre, la Dame, qui leur fait le cadeau de voir "danser" miraculeusement le soleil. Depuis le 13 du mois est un jour particulier pour les pèlerins.
La commémoration du centenaire des apparitions de Fatima ne doit pas seulement consister à « faire mémoire » insiste un auteur mais devrait plutôt servir à mesurer notre fidélité aux appels pressants que Marie a adressés en 1917 au monde entier par l'intermédiaire de trois pastoureaux. Si depuis elle a insisté et confirmé ce message, calamité, enfer, perte de la foi, il ne fut jamais mis avec autant de gravité que dans ce lieu.
Le 12 mai 1946, à l'occasion du couronnement solennel de la statue de Notre Dame de Fatima, le pape Pie XII prononça ces paroles graves qui n'ont rien perdu de leur actualité : « À cette heure décisive de l'histoire, où le royaume du mal, avec une stratégie infernale, use de tous les moyens et déploie toutes ses forces pour détruire la foi, la morale, le Règne de Dieu, les enfants de lumière, les fils de Dieu, doivent tout employer et s'employer tous pour les défendre, si l'on ne veut pas assister à une catastrophe infiniment plus grave et plus désastreuse que toutes les ruines accumulées par la guerre ».
Francisco a ainsi été touché par la tristesse du Christ dans le parc de Géthsémanie et fait des sacrifices pour le consoler. Jacintha offrait ses prières.
Souvent les ouvrages ont présenté ce garçon, qui a cru sans entendre, comme inférieur aux autres voyants, ou pire telle une sanction à l’égard de son comportement ou de son sexe. Il n’avait pas bénéficié de l’apparition complète, pourtant il semble bien que sa foi ait été encore plus vive du fait de cette vision imparfaite ou incomplète. La Vierge disant qu’il devait prier encore beaucoup avant d’aller au Ciel.
Lucie interrogeait la Vierge sur le sort de chacun d’eux, après avoir parlé d’elle, de Jacinthe, et enfin François, Elle répond à la jeune Lucie: “Oui, lui aussi. Mais il aura à dire beaucoup de chapelets”. Ce beaucoup étant plus une idée de temps que de prières à faire pour devenir digne d’entrer au Ciel.
D’autres ont présenté ce jeune garçon comme un peu mièvre sa vocation résidant dans le désir de “consoler le Christ”. On y a vu de l’enfantillage : “Je pensais que Dieu est si triste à cause des nombreux péchés. Si, au moins je pouvais le consoler”. La théologie spirituelle explique cela par une sensibilité surnaturelle d’un garçon endurci par la vie rude, trempée d’une intuition de la Grâce à l’image de la petite Thérèse de Lisieux.
Message clair rappelé lors de la messe de béatification par le Pape : “ il Ta plu d’ouvrir ton Royaume aux tout-petits”. D’expliquer aux enfants ce que les sages ignorent : le péché offense Dieu, le bien le console, telle serait la grande leçon du bienheureux François Marto.
Il endura de grandes souffrances, après une transformation de vie radicale, causées par la maladie et mourut le 4 avril 1919, sourire aux lèvres.
Dans la logique du monde contemporain ce serait la cousine, Soeur Lucie1 qui a gagné la meilleure part, car elle vit toujours, et survécut bien des années à son frère et sa soeur. Mais dans le monde de Dieu ce sont eux qui ont la meilleure part, ils ont touché la Vie, tandis que Lucie doit poursuivre d’annoncer le message inlassablement depuis le 13 mai 1917. Et dans de nombreux articles et livres.
Dans l’esprit de Fatima, n’oublions pas le miracle, qui fut signe pour les incrédules, que même les journaux athées, les plus anticléricaux ont relatés, les autorités politiques y compris, le soleil s’est mis à danser, photos à l’appui, devant 70 000 témoins médusés. Une foule de témoins venus du Portugal mais aussi du monde entier l’a relaté dans la presse. Les incroyants avaient vu. On a parlé ensuite -comiquement- d’hallucination collective.
Révolution au coeur du Portugal où sévissait un régime ouvertement anti-catholique qui a cessé sa persécution religieuse du fait des nombreux témoins ayant assisté à ce que l’on a nommé “la danse du soleil” qui n’a rien à voir avec des effets d’optique de croix barrée dans le soleil que l’on observe après
Révolution au coeur du Portugal où sévissait un régime ouvertement anti-catholique qui a cessé sa persécution religieuse du fait des nombreux témoins ayant assisté à ce que l’on a nommé “la danse du soleil” qui n’a rien à voir avec des effets d’optique de croix barrée dans le soleil que l’on observe après un regard fixé sur soleil durant quelques instants.
Rappelons que le premier secret concernait l’arrivée de la seconde guerre mondiale (alors qu’on était en pleine première guerre et que tous n’attendaient que la Paix et l’on jurait, à qui voulait l’entendre, que la Grande Guerre serait la dernière) ; que le second secret concernait la persécution communiste. Et sa solution la consécration de la Russie au coeur immaculé.
Après en avoir pris connaissance, deux des prédécesseurs sur le trône de Saint Pierre, ont d’ailleurs refusé que l’on leur reparle à nouveau de ce troisième secret, il annonçait en effet l’odieux attentat contre le Pape du 13 mai 1981.
“l’Evêque vêtu de blanc” qui prie pour tous les fidèles est le Pape. Lui aussi marchant péniblement vers la Croix parmi les cadavres des personnes martyrisées (évêques, prêtres, religieux, religieuses et nombreux laïcs), tombe à terre, comme mort, sous les coups d’une arme à feu.2 “
La date de la tentative d’assassinat était aussi la date anniversaire des apparitions de la Vierge à Fatima. Le Pape Jean-Paul II a souligné qu’en cette matière il n’y a pas de hasard ou de coïncidence. Il a toujours attribué sa protection à la Vierge, la balle ayant été miraculeusement déviée, l’arme étant dans la bonne direction. Elles annonçaient donc que le Pape avait à souffrir . C’est “ici à Fatima, déclara-t-il au Colisée le 7 mai, où furent annoncés ces temps de tribulations et où la Vierge demande de prier et de faire pénitence pour les abréger, je voudrais rendre grâce au Ciel pour la force de témoignage qui s’est ainsi manifestées dans toutes ces vie”. Remerciant Dieu par la même occasion de la protection qui lui fut accordée le 13 mai 1981 :”je voudrais encore une foi dire toute la bonté que le Seigneur a eu pour moi, lorsqu’il me sauva de la mort alors que j’avais été gravement blessé en ce 13 mai 1981. J’exprime aussi ma reconnaissance à la bienheureuse Jacinta pour les sacrifices et les prières qu’elle présenta pour le Saint Père qu’elle avait vu vu tant souffrir”.
Jean-Paul II qui avait une admiration et une forte foi en la Vierge Marie avait d’ailleurs fait remettre à l’évêque de Leira-Fatima le projectile, resté dans la jeep après l’attentat, afin de l’enchâsser dans la couronne de la statue de ND de Fatima. Il a ajouté un autre présent, l’anneau remis par le cardinal (aujourd'hui défunt) Stefan Wyszynski, au début de son pontificat, dans la chapelle des Apparitions. Il lui avait prophétisé qu’il ferait entrer l’Eglise dans le troisième millénaire.
Ce n’est qu’après l’attentat qu’il a ressenti tout le poids de ces prédictions affirme infocatho, il semble qu’il n’y ait pas attaché d’importance lors de son élection.
Le secret révèle aussi que l’erreur du communisme se répand et le pape n’a pas manqué de citer le cortège des horreurs de ce siècle, qui a charrié tant de “conflits (... aux) “ camps d’extermination et de concentration, de goulags et de nettoyage ethniques, de terrorisme, d’enlèvements, de drogue, d’attentats contre la vie des enfants à naître et contre la famille”.
Dates de Fatima :
1915 : les premières apparitions de l’ange « je suis l’ange de la paix » une figure semblable à une statue de neige, suspendue, tandis que les enfants récitaient leur chapelet. A la fin de leur récitation, il disparut. Les enfants dont on se moque, disent avoir vu quelque chose, qui a une forme humaine. Ils le reverront à deux autres reprises. Il ne délivre pas de message.
1916 : les trois apparitions de l’ange. il se présente sous le nom de l’ange de la paix. Il leur apprendra la prière : « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime, je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas ». Il leur répète cette formule trois fois. A la seconde il leur signale être l’ange du Portugal. il leur demande prières et sacrifices. A la troisième c’est l’ange de l’eucharistie. Il laisse un moment le calice et l’hostie suspendus en l’air et se prosterna près des enfants et récita à trois reprises une prière. (voir ci-contre)
Prière de l’ange de l’eucharistie.
« Très Sainte Trinité,
Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ
présent dans tous les tabernacles du monde,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
par lesquels il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son Très Saint-Cœur
et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »
La Vierge apparait en 1917 :
13 mai 1917 : « je suis du Ciel », Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort. Sont-ils au Ciel ? demandent les enfants au sujet de récents défunts.
13 juin 1917 : « Le coeur immaculée de Marie » Irons-nous au Ciel ? Marie leur répond sur leur destin à tous les trois comme une mère.
13 juillet 1917 : la vision de l’enfer « Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion de mon Cœur Immaculé. Si l'on fait ce que Je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et l'on aura la paix ». Elle demande la consécration de la Russie à son Sacré-Coeur. Propose la communion réparatrice des premiers samedis du mois.
13 août 1917 : les enfants sont en prison, sur ordre il s’agissait d’en finir au plus vite avec cette fable, la franc-maçonnerie prend les choses en main. Les enfants restent stoïques face aux menaces et à la prison. On les libère le …15 août et on les dépose sur le perron de l’habitation du Curé de Fatima.
19 août 1917 : annonce du miracle à venir, construction de la chapelle, demande de guérison des enfants des malades, la Vierge annonce qu’elle en guérir certains pendant l’année. Odeur de parfum extraordinaire.
13 septembre 1917 : annonce de la bénédiction du monde, devant 25 000 à 30 000 personnes qui attendent depuis l’aube. « Continuez à prier le chapelet afin d’obtenir la fin de la guerre ». Elle annonce des guérisons de malades. Elle annonce le miracle du mois d’octobre.
13 octobre 1917 : le miracle du soleil. devant 50 000 à 60 000 personnes, de nombreux athées et des journalistes, photographes, au-dessus du chêne vert la Vierge apparait. Elle demande la construction du chapelle « N-D du Rosaire » « Il faut cesser d'offenser davantage Dieu Notre Seigneur, car Il est déjà trop offensé », dit encore Notre-Dame. C’est au moment où elle monte verse le ciel que la foule contemple la danse du soleil, la pluie cesse, les nages se dispersèrent, la foule a pu regarder le soleil. Il fait alors un zigzague, il semble fondre sur la foule. Cette danse du soleil, annoncée comme le miracle, dure dix minutes, a permis à de nombreux photographes d’en conserver des traces et a provoqué de nombreuses conversions. Il fut même observé à plusieurs kilomètres du lieu, ce qui exclura définitivement toute hallucination collective ou illusion d’optique. Plusieurs personnes eurent très peur et s’évanouirent, croyant leur dernière heure arrivée. Ils se tenaient dans la pluie et la boue et en un instant ils étaient tous complètement secs.
Pour en savoir plus que les ouvrages déjà cités ou illustrés :
* Fatima 100 ans, éditions Chiré. (www.chire.fr)
Photos, les miracles de Fatima, témoignage avec nombreuses photos et textes de l’époque paru en 2009, chez « Le jardin des Livres »
Fatima, par Iccillio Felici, 98 F (bp 88 91552 Etampes cedex) France-Livres Clovis,
* ancien livre, Bibliothèque catholique, avec imprimatur, 1954 Amiot Dumont, ND de Fatima. qui a l’avantage de recueillir à la source avec une interview de Lucie. (bouquiniste).
Yves Chiron, enquête sur les apparitions mariales.
* René Laurentin, multiplication des apparitions de la Vierge (disponible chez Parvis- Hauteville Suisse) Fayard, rééditions 88,91,95
(juin 2016) Un chemin sous le regard de Marie, Biographie de Soeur Lucie de Fatiman Carmel de Coimbra, 592 pages, cahier photos, préface de Mgr Vurgilio Antunes, évêque de Coimbra, éditions du Parvis, 32 euros.
Vision extérieure d’un cinéaste :
* Daniel Costelle : “Fatima un miracle et trois secrets» également un DVD.
Sur le même sujet : DVD : Daniel Costelle, M et le 3ème secret, avec de larges extraits sur Fatima.
déjà on se trouve dans cette communication entre Marie et les voyants, à lire ce dialogue on remarque les éléments importants de son message, la prière, la paix, la préparation à la conversion au salut des âmes avec une imminence celle de la guerre toute propre. Le langage est propre au début du XXème siècle mais il demeure si proche des dialogues à Medjugorje, jugez-en par cet échange :
La Sainte Vierge, rappelle plusieurs éléments dans chacune de ses visites, La première visite qui dure 10 minutes est faite d’un dialogue entre la Vierge et les enfants :
- N'ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.
- D'où venez-vous ?, demanda Lucie.
- Je suis du Ciel, répondit Notre-Dame.
- Et que voulez-vous de moi ?
- Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore ici une septième fois.
- Et moi, est-ce que j'irai au Ciel aussi ?, dit l'enfant.
- Oui, tu iras.
- Et Jacinthe ?
- Aussi.
- Et François ?
- Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.
Lucie demanda au sujet de deux jeunes filles mortes depuis peu : Maria, 16 ans, fille de José das Neves, et Amélia, 19 ans, qui allaient chez elle apprendre à tisser :
- Est-ce que Maria est déjà au Ciel ?
- Oui, elle y est.
- Et Amélia ?
- Elle sera au Purgatoire jusqu'à la fin du monde.
Il semble que cette jeune fille est décédée dans des circonstances comportant un irrémédiable déshonneur en matière de chasteté.
- Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?
- Oui, nous voulons.
- Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.
Pendant qu'Elle prononçait ces paroles, Notre-Dame ouvrit les mains et, comme par un reflet qui émanait d'Elles, une lumière intense s'en dégagea. Lucie dit plus tard que « cette lumière intense pénétra notre cœur jusqu'au plus profond de notre âme. Elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu, qui était la lumière, plus clairement que nous nous voyons dans le meilleur des miroirs ».
Les enfants se mirent à genoux en récitant intérieurement cette prière : « Ô, Très Sainte Trinité, je Vous adore.
Mon Dieu, mon Dieu,
je Vous aime dans le Très Saint-Sacrement. »
Avant de partir, Notre-Dame ajouta :
- Récitez le chapelet tous les jours afin d'obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre.
- Quand arrivera la fin de la guerre ?
- Je ne peux le dire encore, tant que je ne t'ai pas dit aussi ce que je veux.
Après ces paroles, Elle s'éleva doucement, en direction du levant, jusqu'à disparaître dans le Ciel. La lumière qui l'environnait semblait lui ouvrir un chemin. Cette première Apparition dura environ 10 minutes, et comme pour les Apparitions de l'Ange, François vit la Très Sainte Vierge mais n'entendit pas ses Paroles. Jacinthe, elle, voyait et entendait tout, mais n'osa pas parler à Notre-Dame. Seule Lucie eut le privilège de dialoguer avec Elle.